« le symptôme qui vient à dominer ressortit à la subjectivité de la mère. Ici, c'est directement comme corrélatif d'un fantasme que l'enfant est intéressé». « L'enfant réalise la présence de l'objet a dans le fantasme. Il sature, en se substituant à cet objet, le mode de manque où se spécifie le désir (de la mère), quelle qu'en soit la structure spéciale : névrotique, perverse ou psychotique ».
L’enfant se trouve donc directement pris dans le fantasme de la mère, de telle façon qu’il réalise la présence de l’objet a de ce fantasme. Il n’y a pas de substitution métaphorique possible, la fonction du père fait défaut. L’enfant sature le manque en lui donnant corps, en offrant son corps.
Pour Madame X par exemple, une part importante de l’analyse portera sur les fantasmes en jeu à l’allaitement de son fils (âgé de 18 ans aujourd’hui, « accro » à divers produits), ce qui permettra à celui-ci de trouver une place dégagée des fantasmes incestueux, et des produits qui l’en protégeaient. La frénésie avec laquelle elle voulait « sortir son fils de là », alors qu’elle l’y précipitait, témoignait de l’importance du malentendu.
Pour madame Z, c’est la relation faite entre, l’enfant que dit-elle, « elle est en train de perdre », une fausse-couche et le fantasme qui l’accompagne, qui permettra à son fils de se dégager de cette emprise maternelle.
Les entretiens avec les parents, de jeunes fumeurs de cannabis
1. Quand ont lieu les premières consultations?